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L'intersyndicale décrète un arrêt de travail de trois jours

By Ali Moindjie, Panafrican News Agency (Dakar), 22 March 2001

Moroni, Comores - La grogne sociale prend de l'ampleur aux Comores où l'Union des Syndicats autonomes des Travailleurs (USTAC), a annoncé, jeudi, un arrêt de travail de trois jours courant jusqu'au samedi 24 mars dans le but d'obtenir l'ouverture de négociations avec les autorités sur divers sujets sociaux.

Les questions dont les travailleurs comoriens exigent de discuter avec les pouvoirs publics vont de l'assurance maladie et vieillesse, aux licenciements économiques, l'indexation des salaires sur le niveau de la vie et aux arriérées de salaires cumulés de ces dernières années.

Le personnel du ministère des Finances et du Budget, rappelle-t-on, sort d'une grève ayant duré une semaine et, la semaine passée, le gouverneur de l'île de la Grande Comore a dû interdire une manifestation de protestation contre la Comorienne de l'Eau et de l'Electricité tandis que sur l'île d'Anjouan, les enseignants poursuivent un débrayage entamé depuis plusieurs jours.

Dans une lettre adressée aux autorités, le coordinateur de l'USATC s'insurge contre le fait que le gouvernement ramène le problème au paiement de 2 mois d'arriérés de salaires au titre de l'an 2000, trouvant cette décision "inacceptable" car, dit-il, les arriérées sont cumulées depuis 1995.

M. Ibouroi Ali Toibibou, coordinateur de l'intersyndicale, a expliqué mercredi à la PANA que l'arrêt de travail décidé jeudi touchera tous les secteurs clef de la fonction publique ainsi que le secteur portuaire, notamment les dockers et autres journaliers hautement intéressés par la revendication d'un réajustement des minima sociaux.

Réagissant à la décision de l'USATC, le porte-parole du gouvernement comorien, Mohamed Abdou Soimadou, ministre délégué chargée de la Communication et la Réconciliation a fait observer mercredi soir que l'USATC qui n'a, selon lui, "été enregistrée nulle part", n'avait pas d'existence légale.

Il a rappelé que le gouvernement avait demandé de négocier avec les syndicats depuis le mois de janvier, mais que ceux-ci n'avaient pas répondu à son appel, ajoutant que les revendications qu'ils formulent ne sont qu'un prétexte pour créer des troubles sociaux".


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